Quatre plongeurs se sont lancés un pari fou : passer 1 mois sous l’eau pour observer et étudier la faune et la flore méditerranéenne !

Mission réussie ! Le 28 juillet 2019, les 4 plongeurs de la mission « Planète Méditerranée » sont remontés à la surface. Pendant 28 jours, à bord d’une capsule pressurisée de dix mètres carrés, ils ont exploré les fonds marins entre Marseille et Monaco.

Découvre vite, dans la vidéo ci-dessous, les coulisses de la mission « Planète Méditerranée ».

Ausculter la mer Méditerranée

Pas besoin de voyager à l’autre bout du monde pour découvrir des merveilles sous-marines ! La mer Méditerranée regorge d’espèces étonnantes.

Observation d’une limace de mer.
© Laurent Ballesta, Andromède Océanologie, GOMBESSA

Cette faune et cette flore variées ont grandement motivé les 4 plongeurs dont Laurent Ballesta, photographe et naturaliste français.
L’objectif ? Comprendre et découvrir la faune de méditerranéenne mais aussi faire passer un message optimiste : « la Grande Bleue est certes polluée mais pas morte », a souligné Laurent Ballesta.

Plonger à 120 m de profondeur !

À cette profondeur, la pression est 13 fois supérieure à celle en surface. Elle résulte de la pression atmosphérique ajoutée à la pression de l’eau. Par exemple, quand tu te baignes dans une piscine et que tu essayes de toucher le fond, tu ressens parfois une force s’exercer sur tes tympans : c’est la pression.

Au cours des précédentes missions, les plongeurs étaient contraints de limiter leur temps de plongée à 10, 20 ou 30 minutes. Et pour remonter à la surface, entre 3 et 5 h étaient nécessaires pour décompresser sans prendre de risque.

Cette nouvelle mission est exceptionnelle car pour la première fois, 4 personnes ont organisé des expéditions à 120 m de profondeur pendant plusieurs heures. Mais comment ont-ils fait ?

“Planète Méditerranée“ : une journée type

Chaque jour, les plongeurs sont descendus dans les profondeurs de la mer Méditerranée grâce à la « tourelle » (voir le schéma ci-dessous), un ascenseur qui amène la capsule pressurisée à 120 m de profondeur.

Le caisson pressurisé en acier (sur la droite du schéma) est capable de supporter la pression sous-marine et permet aux plongeurs d’explorer les fonds sans se soucier du temps.
On parle alors de plongée à saturation, c’est-à-dire qu’une personne est isolée dans “un espace maintenu sous-pression“.

Schéma de la capsule pressurisée dans laquelle ont séjourné les 4 explorateurs.
©Laurent Ballesta, Andromède Océanologie, GOMBESSA 5

À la fin d’une expédition, les 4 plongeurs remontent à la surface, toujours grâce à la « tourelle », et séjournent dans une capsule nommée “station Bathyale“, tractée par un remorqueur. Bathyale désigne la zone des fonds marins supérieure à 200 m de profondeur.

La station était le lieu de vie de l’équipe, ils pouvaient manger, se doucher, dormir comme à la maison !

Le caisson d’espace de vie était étroit mais les plongeurs pouvaient s’y reposer après chaque sortie sous-marine.
©Laurent Ballesta, Andromède Océanologie, GOMBESSA 5

Des clichés inédits pour les scientifiques

Au cours de leur mission, les 4 explorateurs ont filmé et pris en photo des espèces peu connues. À 120 m de profondeur, la faune et les récifs coralligènes méditerranéens (récifs constitués par des algues calcaires) restent encore méconnus des biologistes.

Les plongeurs ont aussi étudié l’eau des profondeurs dans laquelle évoluent certaines espèces. On appelle cette technique l’ADN environnemental.

Les clichés et les échantillons prélevés seront par la suite envoyés à des laboratoires et universités intéressées par ce projet inédit !

Les Curionautes te proposent de découvrir quelques photos prises par l’équipage !